"Benoît XVI a été l'intellectuel le plus important du 20e siècle et François a une empathie inhabituelle".

"Le pape François. Le successeur"

Nous avons interviewé Javier Martínez-Brocal, correspondant à Rome pour ABC et La Sexta, qui vient de publier le livre "Papa Francisco. El sucesor", mes souvenirs de Benoît XVI.

 

Un récit à la première personne d'un scénario inhabituel au Vatican : la coexistence, pendant près d'une décennie, de deux papes, Benoît XVI et François. Dans "Le Successeur", l'histoire est racontée naturellement, et pour la première fois, ce que fut cette époque, sans éviter les controverses et les difficultés qui l'ont marquée.

"Benoît et moi avons eu une relation très profonde et je veux qu'elle soit connue, je veux qu'elle soit connue sans intermédiaires. C'est un homme qui a eu le courage de démissionner et qui, dès lors, a continué à accompagner l'Église et son successeur", a déclaré le pape François.

Pape François et Benoît XVI

 

Comment est née l'initiative d'écrire ce livre-entretien ?

- Je pense qu'il était nécessaire que le Pape parle d'un sujet délicat comme sa relation avec Benoît XVI. C'est un sujet dont il avait parlé de façon très marginale et je pense qu'il était nécessaire qu'il l'aborde. Je le lui ai donc proposé et il a accepté. Ce qui l'intéressait, c'était de donner sa propre version et de ne pas parler de la version des autres.

 

Quel est votre objectif avec ce texte ?

- Il s'agit d'une interview et, si l'interviewé est le pape, il est difficile d'y aller avec un objectif. Ce que je veux donc avec ce livre, c'est connaître de première main la relation entre les deux papes, ce qui permettra d'aborder des questions très difficiles : que signifie la continuité du magistère papal ? Cela nous aidera à aborder des questions très difficiles : que signifie la continuité du magistère papal ? Que signifie être pape ? Quelles sont les nouvelles possibilités ouvertes par l'existence d'un pape émérite ?

Et en fin de compte, on va voir quelle a été sa relation avec Benoît XVI et on en ressort avec beaucoup plus de choses : la pression sur Benoît XVI pour presser François, l'erreur largement répandue de considérer que Benoît XVI a été le seul à pouvoir presser François, l'erreur répandue de considérer que Benoît XVI a été le seul à pouvoir presser François. Benoît XVI était indigne du pontificat alors qu'il avait dit qu'il quittait la papauté de manière très pacifique. Nombreux sont ceux qui pensaient qu'il conservait encore le pontificat d'une manière ou d'une autre.

 

Benoît XVI

Avec Javier Martínez-Brocal

 

En quoi sont-ils semblables et en quoi ont-ils des manières d'agir différentes ?

- Tout d'abord, ce n'est pas un problème qu'ils soient différents car l'important n'est pas qu'ils soient identiques mais qu'ils parlent de l'Évangile. Chaque époque a une sensibilité différente et a donc besoin de quelqu'un de différent. Ce n'est pas qu'ils soient les mêmes mais qu'ils aient la même mission.

Ils ont donc beaucoup d'éléments en commun et beaucoup de différences, mais là n'est pas l'important. Chacun, à sa manière, parvient à parler de Dieu aux gens de son temps. Benoît l'a fait de façon magistrale, et FrançoisFrançois aussi. Benoît XVI a été l'intellectuel le plus important du XXe siècle, sinon l'un des plus importants. Et il a eu la capacité de raisonner la foi en faisant savoir qu'elles sont complémentaires.

En même temps, le pape François fait preuve d'une empathie peu commune. À une époque où il y a beaucoup de solitude et un besoin d'affection, il y a un pape qui se rend compte de la souffrance, qui entre dans les blessures, qui s'enfonce dans la boue pour aider les gens...

 

Qu'en est-il de nos parallèles avec les premiers chrétiens ?

- Un jour, on a demandé au pape de dire à des jeunes : "Vivez la foi avec enthousiasme". Je m'en tiendrai au mot enthousiasme, qui signifie être rempli de Dieu et le manifester avec joie.

Je crois que les premiers chrétiens ont été capables de le faire : de manifester cette joie. Je pense que le pape nous enseigne à vivre notre foi avec enthousiasme. Parfois, les gens pensent que la foi signifie être très sérieux, très solennel... Et si c'est effectivement le cas, alors qu'il en soit ainsi, mais savoir que la foi nous rend très humains. Vivre l'humanité de la foi.

 

par firstchristians

Alex López Blanco, Rafa Peña et Juan Bareiro

 

 

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