1. LOS ORÍGENES DEL CRISTIANISMO |
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2. PRIMEROS AÑOS DE EXPANSIÓN |
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3. EL IMPERIO PAGANO Y EL CRISTIANISMO: LAS PERSECUCIONES |
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4. LA IGLESIA EN EL IMPERIO ROMANO-CRISTIANO |
Par “christianisme”, on entend la religion fondée par Jésus-Christ, le Fils de Dieu fait homme. La
personne et les enseignements de Jésus sont les fondements sur lesquels est établie la religion
chrétienne. Les chrétiens considèrent Jésus-Christ comme leur Rédempteur et leur Maître : ils le
reconnaissent comme Dieu et Seigneur et adhèrent à sa doctrine.
A une heure précise du temps, en un lieu déterminé de la terre, le Fils de Dieu s’est fait homme
et est entré dans l’histoire humaine. Le lieu de naissance de Jésus fut Bethléem de Judas; l’heure
fut celle où, Hérode le Grand régnant en Judée, Quirinus était gouverneur de Syrie, sous
l’autorité suprême de l’Empereur de Rome, César Auguste (cf. Matthieu, 2,1; Luc 2,1-2). La vie
du Christ au milieu des hommes se prolongea jusqu’à un autre moment de l’histoire, également
bien précis : la Passion, la mort et la Résurrection de Jésus-Christ eurent lieu à Jérusalem, à partir
du 14ème jour du mois de Nisan de l’an 30 de l’ère chrétienne. Caïphe assumait alors la charge
de Grand Prêtre. La Judée était gouvernée par le “procurateur” Ponce Pilate, et l’Empereur
Tibère régnait à Rome.
La résurrection du Christ (Piero della Francesca)
Jésus s’est présenté lui-même comme le Christ, le Messie annoncé par les prophètes et
ardemment attendu par le Peuple d’Israël. À Césarée de Philippe, face à la diversité des opinions sur sa personne, le Seigneur demande aux Apôtres: "Et vous, qui dites-vous que je suis ?" La réponse de Pierre est catégorique :"Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant".
Non seulement Jésus n'a pas changé ces paroles d'un iota, mais il les a confirmées sans équivoque :"Ce ne sont pas la chair et le sang qui vous ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux" (cf. Mt XVI, 13-17). La nuit de la Passion, devant les chefs des prêtres et tout le Sanhédrin, Jésus déclare ouvertement qu'il est le Fils de Dieu, le Messie. A la question solennelle du Grand Prêtre, autorité religieuse suprême d'Israël :"Es-tu le Messie, le Fils béni de Dieu ?", Jésus répond: "Je le suis" (Me XIV, 61-62).
"Il est venu vers les siens et les siens ne l'ont pas reçu" (I, 10). Ces mots du premier chapitre de l'Évangile de Jean annoncent le drame du rejet du Sauveur par le peuple élu. Une conception nationale-politique du Messie attendu, considéré comme un leader terrestre qui libérerait la nation du joug des oppresseurs romains et restaurerait le Royaume d'Israël dans toute sa splendeur, était dominante dans ces derniers à l'époque.
Jésus ne correspondait pas à cette image, car son Royaume n'était pas de ce monde (cf. lo XVIII, 36). C'est pourquoi il n'a pas été reconnu, mais rejeté par les chefs du peuple et condamné à mourir sur la croix.
Le Christ à la croix - El Greco
Les miracles accomplis par Jésus durant les années de sa vie publique constituent l'aval de sa messianité et confirment la doctrine qu'il a proclamée. Ces raisons, ainsi que la personnalité incomparable du Seigneur, ont motivé de manière décisive l'adhésion de ses disciples, en premier lieu les douze Apôtres.
Une adhésion encore défectueuse au début, de la part d'hommes qui partageaient bien des préjugés de leurs contemporains ; des hommes dont la mentalité leur rendait difficile de comprendre la vraie nature de la mission rédemptrice de Jésus, ce qui explique l'immense perplexité que leur causèrent la Passion et la Mort de leur Maître.
La résurrection de Jésus-Christ est le dogme central du christianisme et constitue la preuve décisive de la vérité de sa doctrine.Si le Christ n'est pas ressuscité ", écrit saint Paul, " notre prédication est vaine et votre foi est vaine" (I Cor. XV, 14). La réalité de la Résurrection - si éloignée des attentes des Apôtres et des disciples -s'est imposée à eux avec l'argument irréfutable de l'évidence :"mais le Christ est ressuscité et il est devenu comme les prémices des morts" (I Cor XV, 20 ; cf. Le XXIV, 27-44 ; Lo XX, 24-28).
Dès lors, les Apôtres se présenteront comme"témoins" de Jésus-Christ ressuscité (cf. Ac II, 22 ; III, 15), l'annonceront dans le monde entier et scelleront leur témoignage de leur propre sang. Les disciples de Jésus-Christ ont reconnu sa divinité, ont cru en l'efficacité rédemptrice de sa mort et ont reçu la plénitude de la Révélation, transmise par le Maître et recueillie par l'Écriture et la Tradition.
Mais Jésus-Christ a fondé non seulement une religion - le christianisme - mais aussi une Église. L'Église - le nouveau peuple de Dieu - a été constituée sous la forme d'une communauté visible de salut, à laquelle les personnes sont incorporées par le baptême. L'Église est fondée sur l'apôtre Pierre, à qui le Christ a promis la primauté -"et sur cette pierre je bâtirai mon Église" (Mt XVI, 18) - et qui l'a confirmée et conférée après la résurrection :"pais mes agneaux","pais mes brebis" (cf. lo XXI, 15-17).
L'Église de Jésus-Christ existera jusqu'à la fin des temps, tant que le monde subsistera et qu'il y aura des hommes sur la terre :"et les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre elle" (Mt XVI, 18). La constitution de l'Église a été achevée le jour de la Pentecôte, et c'est à partir de ce moment-là que commence véritablement son histoire.
Source : José Orlandis (Histoire de l'Église, 2001).